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Découvrez les symptômes, causes et traitements de l'apnée du sommeil. Identifiez les signes, comprenez les facteurs de risque et explorez les solutions pour retrouver un sommeil réparateur et améliorer votre qualité de vie.
4% de la population est touché par le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS).
Communément appelée apnée du sommeil, cette pathologie se caractérise par un trouble de la ventilation nocturne. Elle se manifeste par des interruptions fréquentes de la respiration (apnées) ou des réductions significatives (hypopnées) durant le sommeil.
Ces pauses respiratoires durent entre 10 et 30 secondes, voire plus, et se produisent au minimum 5 fois par heure. Elles sont causées par des obstructions répétées, complètes ou partielles, des voies aériennes supérieures situées à l'arrière-gorge.
Cette réduction ou interruption de la ventilation entraîne un manque d'oxygène. Le cerveau réagit en provoquant un bref réveil pour reprendre la respiration, un phénomène appelé micro-éveil, dont la personne n'a généralement pas conscience.
Ce syndrome s'accompagne souvent de ronflements nocturnes et de somnolence diurne, résultant d'un sommeil fragmenté et de mauvaise qualité.
Voici trois profils respiratoires pendant le sommeil. À gauche, la respiration est normale : l’air circule librement par les voies respiratoires sans aucune obstruction.
Au centre, on observe un ronflement, causé par un rétrécissement des voies aériennes qui entraîne des vibrations des tissus, responsables du bruit.
À droite, l’apnée du sommeil est illustrée par une obstruction complète des voies respiratoires, empêchant totalement le passage de l’air et provoquant une interruption temporaire de la respiration.

Ce syndrome se mesure au nombre d’apnées/hypopnées par heure de sommeil. Entre 5 et 15, nous considérons que l’apnée du sommeil est légère, entre 16 et 30 que celle-ci est modérée. Et si l’indice est supérieure à 30, alors l’apnée est sévère.
L’apnée du sommeil peut être influencée par plusieurs facteurs qui augmentent le risque d'apparition ou aggravent les symptômes :
✔Le vieillissement est un facteur majeur dans le développement de l'apnée du sommeil. On estime que 30 % des personnes de plus de 65 ans sont concernées.
✔Le surpoids, et plus particulièrement l'obésité, représentent des risques importants. L'infiltration de graisse autour des tissus du pharynx contribue à l'obstruction des voies aériennes supérieures pendant le sommeil. Environ 70 % des personnes atteintes de SAOS (Syndrome d'Apnées Obstructives du Sommeil) sont en surpoids. Le risque augmente encore lorsque la personne est obèse. Ce syndrome peut également être observé chez l'enfant ou l'adolescent en situation d'obésité.
✔Une obstruction nasale chronique, qu'elle soit liée à des problèmes ORL, des anomalies anatomiques (mâchoire trop petite, langue volumineuse, palais élargi, amygdales hypertrophiées, etc.) ou des allergies, favorise l'apparition de pauses respiratoires nocturnes.
✔Ces substances relaxent les muscles des voies respiratoires, augmentant ainsi le risque d'obstruction pendant le sommeil et aggravant les symptômes.
Les hommes sont deux fois plus exposés que les femmes. Cela est dut dû à plusieurs facteurs :
Les hommes ont généralement une structure anatomique des voies aériennes supérieures plus étroite que celle des femmes, ce qui favorise davantage les obstructions pendant le sommeil.
Chez les hommes, l'accumulation de graisse a tendance à se concentrer autour du cou et de l'abdomen, augmentant la pression sur les voies respiratoires. Cette répartition contraste avec celle des femmes, où la graisse se situe davantage au niveau des hanches et des cuisses.
Les œstrogènes et la progestérone, hormones présentes chez les femmes, jouent un rôle protecteur en stimulant les muscles des voies respiratoires. Cela réduit les risques d'obstruction pendant le sommeil.
Les hommes sont statistiquement plus enclins à consommer de l'alcool et du tabac, deux facteurs aggravants pour l'apnée du sommeil.
Cependant, après la ménopause, l'écart entre les hommes et les femmes tend à se réduire, en raison de la diminution des hormones protectrices chez les femmes.
Contrairement aux idées reçues, les femmes, même très minces, peuvent être touchées par l'apnée du sommeil.
Ils augmentent les risques de survenue de ce syndrome chez les femmes : un palais étroit en forme d'ogive, un volume buccal réduit pour loger la langue, une respiration principalement par la bouche liée à des problèmes structurels tels qu'une déviation de la cloison nasale, des végétations volumineuses ou encore des rhinites allergiques.
Par ailleurs, les femmes présentent souvent un type d'apnée différent de celui des hommes, caractérisé par des syndromes de "haute résistance". Cela signifie qu'elles respirent de manière ample, avec peu d'arrêts respiratoires, mais une résistance importante au passage de l'air.
Il a été observé que les femmes ont tendance à présenter davantage d'hypopnées (réductions partielles de la respiration) et moins d'apnées complètes par rapport aux hommes. Leurs épisodes d'apnée sont également plus courts, mais ils sont associés à un plus grand nombre de micro-éveils.
Certains facteurs hormonaux influencent la prévalence de l'apnée du sommeil chez les femmes. Avant la ménopause, l'imprégnation hormonale, notamment en progestérone, permet une hyperventilation protectrice, réduisant les risques d'apnée. Cependant, après la ménopause, cette protection naturelle diminue en raison du relâchement des tissus lié à la baisse des hormones, augmentant le risque d'apnée du sommeil. La prise de poids à cette période de la vie constitue également un facteur aggravant.
Aujourd’hui, l’apnée du sommeil touche près de 2% des enfants entre deux et six ans. Dans la majorité des cas, elle est liée à une hypertrophie des végétations ou à des malformations des maxillaires et de la face.
En revanche, elle est également fréquente chez les enfants et adolescents en surpoids.
À court terme, le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) perturbe significativement la qualité de vie au quotidien. Les interruptions répétées de la respiration durant la nuit entraînent une fragmentation du sommeil, empêchant l'accès aux phases profondes et réparatrices. Cela se traduit par une fatigue persistante au réveil, une somnolence diurne excessive, des troubles de la concentration et de la mémoire, ainsi qu'une irritabilité accrue. Ces symptômes augmentent le risque d'accidents de la route ou du travail en raison d'une vigilance réduite.
À long terme, le SAOS non traité peut avoir des conséquences graves sur la santé. Les épisodes répétés d'hypoxie (baisse du taux d'oxygène dans le sang) et les micro-éveils fréquents sollicitent excessivement le système cardiovasculaire, augmentant le risque d'hypertension artérielle, de maladies coronariennes, d'insuffisance cardiaque, de troubles du rythme cardiaque et d'accidents vasculaires cérébraux. Par ailleurs, le SAOS est souvent associé à des troubles métaboliques tels que des anomalies des lipides sanguins, le diabète de type 2 et le syndrome métabolique. Ces complications peuvent réduire l'espérance de vie si le syndrome n'est pas pris en charge de manière appropriée.
Le diagnostic de l'apnée du sommeil repose sur plusieurs examens. Une hospitalisation d'une nuit peut être nécessaire pour observer le sommeil pendant au moins six heures. La polygraphie ventilatoire nocturne permet d'enregistrer les variations respiratoires grâce à un capteur nasal, une ceinture abdominale et un oxymètre pour mesurer l'oxygénation.
Pour les cas plus sévères, un électroencéphalogramme (EEG), un électromyogramme (EMG) et un électrocardiogramme (ECG) sont réalisés pour analyser l'activité cérébrale, musculaire et cardiaque. Le test Stop Bang, basé sur un court questionnaire, permet aussi de dépister rapidement les personnes à risque.
Le traitement de référence de l’apnée obstructive du sommeil est la ventilation en pression positive continue (PPC). Ce dispositif insuffle de l’air sous pression via un masque nasal ou facial, maintenant ainsi les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil. Il est particulièrement recommandé lorsque l’indice d’apnées-hypopnées (IAH) est supérieur ou égal à 30, ou entre 15 et 30 en présence de somnolence diurne sévère ou de pathologies cardiovasculaires associées.
En cas d’intolérance à la PPC ou pour les formes légères à modérées d’apnée, une orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) peut être proposée. Ce dispositif sur mesure avance légèrement la mâchoire inférieure, libérant ainsi les voies aériennes. Son efficacité est reconnue, notamment chez les patients ne supportant pas la PPC ou en déplacement fréquent.
Dans certains cas, des interventions chirurgicales (ablation des amygdales, chirurgie nasale ou maxillaire) peuvent être envisagées, bien que leur efficacité soit variable et les risques non négligeables.
Enfin, pour les patients souffrant de somnolence persistante malgré un traitement adapté, des médicaments tels que le solriamfétol peuvent être prescrits, sous réserve de l'absence de contre-indications cardiovasculaires.